Page 18 - Tricentenaire de la mort de notre Vénérable Soeur Marguerite

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une acclamation joyeuse s’échappe de toutes les poitrines. Notre
R.P Provincial trouve beaucoup trop haut les vieux livres du
XVII° siècle, aussi sa révérence gravit-elle allègrement les degrés
de l’escabeau pour tirer ceux aux couvertures de parchemin et les
passer à notre Père Général qui feuillette, sourit et échange
quelques réflexions. Le R. Père Bueno qui parle 7 langues et écrit
une vie de notre Père St Jean de la Croix est attiré par les
anciennes éditions des œuvres de notre bienheureux Père. Il reste
le dernier sur l’escabeau et n’en redescend qu’en regrettant le
manque de temps.
Puis nous passons à la salle du Chapitre où nos Pères
regardent nos reliques et vénèrent le bâton de voyage de notre
Mère Ste Thérèse. Notre Père Général dit que c’est le 6° qu’il
voit, ce qui s’explique par la piété de ses filles qui lui changeaient
fréquemment les objets à son usage ou ses vêtements pour
multiplier ses souvenirs. Sa Révérence regarde aussi
attentivement la dizaine de chapelet de notre Ste Mère, celui de
notre Vénérable Sœur, et nous dit qu’en effet, les chapelets de
notre Ste Mère étaient bien de gros grains comme ceux que nous
portons et montés sur peau de baleine. Nos Pères admirent aussi
le magnifique coffret de cristal et de vermeil offert par la
chancelière de Séguier pour mettre le chef de notre Vénérable
quand elle sera béatifiée.
Notre Père Général s’assied devant l’autel (du Chapitre)
dans le fauteuil de bois de notre Vénérable Sœur. Il a à sa droite
les R.P Marie-Eugène, Louis de Ste Thérèse et Paul-Marie de la
Croix, à sa gauche, Notre Père Provincial et les R.P Bueno et
Marc de Jésus. C’est une assemblée imposante qui tient aux trois
quarts la largeur de la salle.
Notre très R. P encore tout pénétré des souvenirs de notre
Vénérable Sœur commence son entretien en disant :