Page 26 - Tricentenaire de la mort de notre Vénérable Soeur Marguerite

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toute sa vie, la plus petite de toutes, avait acquis en cette voie de
mort, tant de force et de puissance de vie pour elle et pour les
âmes, qu’elle avait préservé la ville de l’invasion et délivré sa
province.
Nos Sœurs et un prêtre tertiaire chantent le Te deum et le
salut solennel. Notre R.P Général donne la bénédiction du Saint-
Sacrement et le R.P Provincial du Midi qui remplit l’office de
diacre, lit les louanges divines. Quand celles-ci sont terminées,
notre R. P Provincial annonce aux assistants que notre Père
Général, reçu dernièrement en audience privée par Sa sainteté, lui
avait parlé de la fête d’aujourd’hui. Sa Sainteté avait alors chargé
sa Révérence de donner la bénédiction papale en son nom. Nous
la recevons avec une double joie. Il est 7 heures. Le réfectoire
(repas du soir) et puis de suite, les Complies. Cela est préférable
car chacune peut laisser monter en silence le chant de grâces qui
s’élève du fond de son cœur en fin de ce jour béni où notre
Vénérable s’est montrée prodigue de grâces et nous a renouvelées
dans l’esprit et l’amour de notre saint Ordre.
Le Mercredi 26
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Dès 6 heures, les Messes se succèdent aux
deux autels et à celui de l’oratoire. A 7 heures nous assistons et
communions à celle de notre très R.P général. Tous nos Pères y
assistent à genoux sur les dalles du sanctuaire. Puis commencent
les départs. Ce sont d’abord les R P Louis de Ste Thérèse et le
Père Marc qui nous font leurs adieux. A 9 heures et ½ notre Père
Général arrive au parloir avec le Père Marie-Eugène, notre Père
Provincial et les R. P Bueno et Paul-Marie. Notre très R. Père a
toujours son air paternel, bon, profondément bon, et se penchant
vers nous, devant la grille, sa Révérence nous dit :
« Eh bien
maintenant nous voici attristés »
Notre bon Père a deviné
l’intime de nos cœurs bien émus en effet tout comme s’il fallait
quitter un Père aimé et connu depuis longtemps.