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devint encore plus chère. Chargée
par la Mère Prieure d’aller
récréer et soigner son ancienne
Maîtresse, Sœur Marguerite passa
toutes ses récréations auprès de
la malade afin de la charmer par
ses entretiens tout spirituels et
de préparer son âme à son dernier
passage. Au respect qu’elle avait
pour son ancienne Maîtresse, elle
joignait la sainte liberté d’une
tendre Sœur et d’une amie dévouée.
Comme l’Avent approchait, leurs
entretiens
roulaient
principalement sur le mystère de
Noël, sur le voyage de la sainte
Vierge et de saint Joseph à
Bethléem. Pour égayer encore
davantage la malade, Sœur
Marguerite chantait de pieux
couplets composés par la Mère
elle-même. Et c’est dans ces pieux
sentiments et dans ces saintes
occupations
qu’elles
se
préparaient à la joyeuse fête de
Noël, que la malade devait
cependant célébrer au ciel.