16
dans le riche monastère des
Bénédictines de Saint-Georges, de
Rennes. Elle apprit à chanter avec
agrément et à pincer de la harpe
avec grâce. Elle avait l’esprit
pénétrant, le cœur généreux, une
mémoire heureuse et un jugement
très solide avec la facilité de
s’exprimer agréablement. Son père
l’aimait pour ses rares qualités
de l’esprit et du cœur, et la
destinait à une riche alliance,
mais Dieu la voulait pour lui et
avait mis au fond de son âme un
immense désir de l’éternelle
beauté. Dans la société angevine
elle n’avait qu’à paraître pour
être recherchée. Elle sut cacher
sous des dehors charmants, sous
une exquise amabilité, le secret
de sa vie. Elle lutta contre les
embûches du monde jusqu’au moment
où lasse de résister aux appels de
Dieu, qui tour à tour troublait
son âme et la réconfortait, elle
écrivit à la Prieure des
carmélites de Tours pour lui