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puisque vu son état de religieuse
cloîtrée, elle ne pouvait rien
faire directement. Cependant elle
en parla avec une ardeur
admirable à la Mère Prieure et à
d’autres Sœurs pour les enflammer
à leur tour à mettre toute leur
confiance dans l’intercession de
l’Enfant-Jésus. Elle venait de
donner à la Mère Prieure une
preuve de sa puissante
intercession. Le monastère était
réduit à toute extrémité : point
de blé au grenier, point d’huile à
la cuisine, point d’argent à la
caisse . Sur l’ordre de la Mère
Prieure, Sœur Marguerite fit une
neuvaine à l’Enfant-Jésus. Et
celle-ci à peine commencée, notre
jeune professe pouvait dire à la
Mère Prieure : « Le Saint Enfant-
Jésus vous donnera tout ce qui est
nécessaire, il est déjà en train
de le préparer. » Deux jours
après, on reçut une lettre de M.
Etienne, conseiller, par laquelle
il ordonnait à son homme