Page 4 - Miracles de Soeur Marguerite du Saint Sacrement
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pour la fille devant le corps, elle demanda avec instance une des
roses dont il était couvert, et l'emportant avec une joie, et une
confiance particulière, la mit au col de sa fille. À l'instant cette
pauvre petite, qui depuis neuf jours n'avait rien pris du tout,
demanda à manger, et l'appétit lui étant revenu, elle se trouva sur
l'heure très soulagée, et deux jours après fut rétablie en une
parfaite santé.
Autre guérison par les habits de la sœur.
Depuis une autre de ses filles nommée Sébastienne âgée de huit à
neuf ans, tomba malade d'une grosse fièvre qui lui dura l'espace
de trois mois. La première guérison fit naître la pensée à la mère
d'aller demander au monastère quelque chose qui eût servi à la
sœur ; et les religieuses pleines de charité, lui ayant accordé un
petit morceau de ses habits, elle se résolut de ne s'en point servir,
jusqu'à ce qu'elle vît sa fille dans une grande extrémité. Alors elle
le lui mit ses choses au col, comme elle avait mis la robe à son
autre fille, lui recommandant de faire quelques prières durant cinq
jours. Mais il ne les fallut pas attendre pour voir le secours du
ciel: car dès le jour même elle fut parfaitement guérie ; ce qui est
attesté des deux sœurs malades, par un prêtre et par un avocat de
Beaune.
Mort miraculeuse d'une fille.
Le même jour Edmée Rossignol, fille d'un vigneron de la ville de
Beaune âgée de sept ans, mais si dévote, qu'on l'a vu se mettre à
genoux pour prier Dieu vingt fois en un jour, alla voir le corps de