Page 25 - VIE ABREGEE DE LA VENERABLE MARGUERITE DU SAINT SACREMENT
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de moi ; alors Dieu faisait tout
en moi, maintenant il me laisse à
ma faiblesse. » Ses parents,
émerveillés des talents de leur
fille, cherchèrent à lui faire
prendre le goût du monde, mais
elle passe au milieu des plaisirs
sans en retenir autre chose que la
vanité et ils la faisaient
soupirer avec plus d’ardeur à la
solitude du cloître. Ses seize ans
accomplis, elle entra au carmel de
Dijon, fondé par la vénérable Anne
de Jésus, la fille de prédilection
de Sainte Thérèse. Sa vertu et
ses rares talents la firent
choisir en 1619, bien que jeune
professe, pour faire partie du
groupe qui devait fonder le carmel
de Beaune. Même dans le trajet de
Dijon-Beaune, on eut occasion de
constater son courage et sa
sagesse surnaturels. La compagnie
cheminait sur la route et venait
de dépasser la localité de
Vougeot, quand le Prieur de la
Chartreuse de Beaune vint au-