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que le tentateur s’efforce toujours de contrefaire les œuvres de
Dieu, quand il ne peut tromper les âmes par les charmes
ordinaires, n’ose dire que sœur Marguerite ait été exempte de ces
sortes d’entreprises de l’esprit malin. Mais comme ces grands
hommes ont mérité par leurs vertus de connaître promptement les
embûches de cet ennemi, il ne faut pas douter que sœur
Marguerite n’étant jamais déchue de son innocence ni de sa
fidélité, n’eût la grâce de les discerner, si elles lui eussent été
dressées. Toutefois il est certain que depuis qu’elle eut vaincu les
démons par son humilité et par sa constance dès ses premières
années, et que le Fils de Dieu lui eut promis qu’elle n’en serait
plus attaquée, il n’a jamais paru qu’ils se soient mêlés dans sa
conduite, et elle est morte en tenant pour un véritable effet de
Dieu, la communication qu’elle avait reçue de la Passion et de
l’Enfance de notre Seigneur, qui sont les seules choses qui ont pu
donner du soupçon à ceux qui n’en ont connu ni la sainteté ni
l’innocence, ni les grandes vertus, que ces grâces ont nourries en
elle.