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dévotion, et imprimait l’humilité dans le cœur de ceux qui lui
parlaient.
Le lui dis un jour des calomnies fort noires, dont quelques
personnes s’efforçaient de souiller sa réputation, mais elle ne fit
que s’élever à Dieu de bonne grâce, disant ;
Qu’il fallait laisser
tout cela au Saint Enfant Jésu
s, et demeura dans sa paix
ordinaire.
Je ne l’ai jamais vue sortir tant soit peu des termes du respect, ni
en ses paroles, ni en ses actions dans l’entretien particulier, ni je
n’ai point vu de maintien si modeste et si égal, si grave et si
familier, si saint et si accommodant que le sien : Je n’en ai point
vu de si agréable, ni qui élevait tant à Dieu sans effort d’esprit, ni
de si charmant sans attacher. Car on se séparait d’elle sans
peine ; on ne voyait ni ne ressentait rien en elle qui tint de la
nature ; Elle n’imprimait que Dieu, ni ne répandait que l’odeur
des mystères de Jésus Christ, laquelle même était sensible assez
fréquemment. Jamais je ne lui ai ouï dire aucune parole inutile, ni
de blâme de personne.
Elle ne parlait jamais de ce qui se passait en elle, et lorsqu’on l’en
interrogeait, elle répondait d’un certain air qui n’appliquait qu’à
l’admiration de Dieu seul, tant elle était morte à elle-même, et
adroite à se cacher dans les plus grandes grâces qu’elle recevait.
Elle n’a jamais levé les yeux pour me regarder, ni moi, ni aucun
autre homme ; elle était affable, et de très bon accueil, mais