Page 30 - témoignages des médecins et des prêtres qui ont suivi soeur

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CHAPITRE X
Extrait de la relation d’un autre Père qui l’a
aussi confessée longtemps.
Parce que l’état d’enfance de Sœur Marguerite du Saint
Sacrement de Beaune, femme incroyable à diverses personnes, et
leur fait produire de mauvais jugements de sa sainteté et de sa
grâce, bien qu’elle ait été un des plus grands et des plus illustres
ornements de son Ordre : J’ai cru devoir rendre ce témoignage à
la vérité, et donner assurance aux âmes qui ne l’ont connue que
par le rapport d’autrui. J’ai eu le bonheur de l’entretenir et de la
connaître très particulièrement l’espace de sept ans, que j’ai
presque tous passés à Beaune, principalement trois, où j’ai eu la
conduite de notre maison de cette ville-là. Je l’ai entretenue avec
un soin très particulier d’observer son maintien, ses paroles et la
qualité de son esprit. Ne pouvant comprendre au commencement
l’accord d’une Enfance manifeste avec une parfaite sagesse.
J’atteste que je n’ai vu qu’une gravité très respectueuse en son
maintien, une grande civilité et modestie en ses paroles, une
beauté et une solidité d’esprit incomparables en ses réponses, un
visage toujours content et toujours recueilli, qui imprimait la
présence de Dieu en l’âme de ceux qui l’entendaient. Jamais elle
ne me faisait aucune réponse, qu’après m’avoir dit civilement et
avec humilité s’inclinant par respect, Mon père, je l’apprendrai de
vous, s’il vous plait, et enfin lorsque je l’obligeais à me dire sa