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témoignage que j’ai cru être obligé de donner à la vérité que Dieu
m’a fait connaître. N.
CHAPITRE XII
Témoignage d’un autre père de grande piété.
Il y a quinze ans que j’allai voir sœur Marguerite du S. Sacrement
pour la première fois, poussé par le récit que j’avais ouï faire de
ses hautes vertus. Je lui parlai d’une grande crainte que j’avais de
tomber en quelque notable infirmité. Elle me répondit,
Le Saint
Enfant Jésus ne le permettra jamais :
En ce moment toute ma
crainte qui me tenait il y avait longtemps fut effacée, et ne me
revint jamais depuis.
Une autre fois je lui témoignai que j’étais extrêmement faible
pour le bien et pour la vertu, et que j’avais grande appréhension
de retomber en mes défauts ordinaires et imperfections passées,
qui étaient fort indignes de ma profession. Elle me dit avec sa
douceur, mais assez résolument,
Vous n’y retomberez plus :
Par
la miséricorde de Dieu j’ai vu l’effet de cette parole, car je ne me
ressouviens pas d’être tombé depuis dans mes fautes anciennes.