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mains il vous en fasse souvenir.
Et pour moi, ma sœur, dit-il, que
demanderai-je ?
L’innocence et la pureté,
dit-elle. Qu’est-ce que
pureté, demanda le père ?
C’est,
répondit-elle,
n’avoir dans le
cœur que l’amour du petit Jésus.
Le père admirablement satisfait
de son entretien, finit en la priant de l’offrir au Fils de Dieu.
J’y
suis bien obligée, mon père,
dit-elle,
pour la charité que vous
m’avez faite, je vous remercie de votre visite, et vous supplie de
ne me point oublier en vos saints sacrifices.
Enfin après avoir rapporté quelques particularités de sa mort, que
nous avons écrites : Il conclut sa relation en ces termes. Voilà ce
que ma mémoire m’a pu fournir des entretiens que j’ai eu avec
sœur Marguerite. Je l’ai rapporté fidèlement, et autant que j’ai pu
en ses mêmes termes. Mais après tout, ce sont des lettres mortes,
qui ne sont pas animées de la grâce et l’onction de piété qu’elles
avaient sortant de sa bouche. J’ai vu et ouï parler plusieurs
personnages de rare vertu, mais je n’ai rien trouvé de si
admirable, ni qui surprît tant que la conversation de cette âme. Il
suffisait de la voir pour être convaincu de sa sainteté. Elle portait
sur son visage une preuve manifeste de sa vertu. Et je me
souviens que lui amenant un de nos pères assistant de notre R.P.
Général, et qui en cette matière de sainteté n’était pas de facile
croyance, il me dit en ne faisant que la voir venir. Voici une
sainte, je n’en doute pas. Mais ce fut bien autre chose après son
entretien, car il me témoigna qu’il ne croyait pas qu’un grand
docteur lui eût pu répondre si promptement et avec tant de
lumière qu’elle lui avait répondu. En effet ses réponses suivaient
immédiatement les demandes, sans qu’elle hésitât jamais. C’est le