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ouïes plusieurs fois, soit ordinaires, ou extraordinaires. Je ne lui ai
jamais ouï dire le moindre mot à son avantage, ou qui me pût faire
conjecturer qu’il se passât rien de singulier en elle. Je l’ai vue
dans une patience incomparable, parmi de grandes persécutions,
et d’extrêmes douleurs, en sorte qu’elle n’en faisait rien du tout
paraître, non pas seulement par le moindre geste, ni par le
moindre mouvement de son visage. Entre toutes ses vertus, son
innocence, sa pureté, et sa simplicité donnaient le plus
d’admiration, car elles reluisaient en toutes ses paroles, en toutes
ses actions, et en toute sa conduite. Sa vue produisait en moi une
impression de l’Enfant Jésus conversant avec sa sainte Mère, et
avec S. Joseph. Aussi était-il son objet principal, et incessamment
elle était occupée du mystère de sa naissance. Je crois que la grâce
de ce mystère lui a été donnée avec une telle plénitude, qu’elle la
doit répandre en abondance sur l’Eglise. Voilà ce que je pense en
vérité et en sincérité, croyant que je parle au Fils de Dieu, lorsque
je vous parle. N.