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la durée de l’épreuve seraient
diminués, la ville de Beaune
serait épargnée. Aussi quand,
quelques jours après on apprenait
l’avance des ennemis et la menace
d’un siège presque inévitable, la
plupart des personnalités de
qualité se hâtèrent de quitter la
ville et de chercher ailleurs un
refuge. Des amis du monastère
pressèrent la Mère Prieure de
sortir également avec ses filles,
car l’épouvante était grande.
Cependant avant de prendre une si
grave décision, la Mère Prieure
voulut connaître l’avis de Sœur
Marguerite. Celle-ci, sans la
moindre hésitation, répondit à sa
supérieure qu’il ne fallait pas
quitter le monastère, qu’il n’y
avait rien à craindre, ni pour le
couvent, ni pour la ville. « On
verra bientôt, ajouta-t-elle la
puissance de l’Enfant Jésus, car
il ne tardera pas à réaliser sa
promesse. Oh ! qu’il fera bien
paraître sa puissance dans sa