Page 140 - Vie abrégée de la Vénérable Marguerite du Saint Sacrement

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sentais en mon cœur une douceur et
consolation des plus grandes qu’on
puisse sentir, voyant les effusions
de surnaturelle charité de ces deux
personnes si éminentes en sainteté
comme je les connais de longue
main… » Après s’être recommandée à
nos prières, la malade nous promit
qu’elle ne nous oublierait pas
devant Dieu.
« Quand cette bonne Mère eut
expiré, continue le Père Chaduc,
Sœur Marguerite s’écria : « Elle
est passée », déposa un baiser sur
son front et se leva comme si de
rien n’était, quoique toutes les
sœurs et moi fondissions en larmes
de la perte que faisait le monastère
en perdant cette bonne Mère.
« Quelques jours après ajoute le
père, je vis Sœur Marguerite et
d’abord, je fis semblant de me
plaindre d’elle : « Quoi, dis-je ma
Sœur, votre bonne Mère qui avait
tant d’amour pour vous et qui vous a
rendu tant de charité est morte ;
toutes vos sœurs en ont témoigné
tant de tristesse ; parmi toutes
leurs larmes et gémissements, vous