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étiez dans votre joie ordinaire sans
verser une seule larme ». A quoi,
souriant, elle me répartit : Il
est vrai, mon Père, que je suis bien
obligée à cette bienheureuse Mère,
son cœur et le mien n’étaient qu’une
même chose, mais le saint Enfant
Jésus l’a voulu ». Et comme je lui
répliquais : « Vos Sœurs le savent
bien, mais cela n’a pas empêché
leurs larmes ». Elle me
répondit : « Il faut donner de
bonne grâce ce qu’on donne au Petit
Jésus. Nous ne l’avons pas perdue ;
cette grande âme m’est plus présente
que quand elle était vivante parmi
nous et sa conduite sera plus
forte ». Elle m‘a dit plusieurs fois
qu’elle l’avait vue dans la gloire,
qu’elle en recevait beaucoup de
secours et qu’elle l’assistait dans
ses dévotions.
Après le départ de son ancienne
Maîtresse pour le ciel où, selon la
convention faite en 1639, elle
devait intercéder pour celles qui
resteraient encore sur la terre,
Sœur Marguerite reportait toute son
affection filiale et sa respectueuse