Page 142 - Vie abrégée de la Vénérable Marguerite du Saint Sacrement

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tendresse sur la Mère Elisabeth de
la Trinité qui, maintenant plus que
jamais, la regardait comme une amie
que Dieu lui avait laissée pour la
soutenir dans ses épreuves. Nous
avons déjà dit plus haut un mot sur
la conduite de la divine Providence
envers cette âme généreuse. Dieu la
faisait marcher dans le rude sentier
des souffrances intérieures, dans la
voie de la Nuit obscure et par les
seules lumières de la foi. Cette âme
qui en venant au Carmel n’avait
voulu pour sa part que la croix,
était exaucée parfois au-delà de ses
désirs. Certes dans sa partie
supérieure,
elle
acceptait
généreusement toute la volonté
devine, mais la partie inférieure
demandait aussi parfois que le
calice amer passât sans qu’elle soit
obligée de le boire. Car devant le
ciel qui était devenu d’airain,
devant les affreux doutes que
l’ennemi des âmes jetait dans son
imagination et dans ses facultés
intellectuelles, elle ne savait de
quel côté se tourner. Dans ses
douloureuses alternatives, Mère