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m’avoir gardée pendant le temps de
ma jeunesse, si puissamment, de mes
ennemis ; de m’avoir reçue à pardon
après vous avoir tant et tant de
fois offensé ; de m’avoir faite
carmélite et d’être parmi des âmes
si saintes et agréables à vos
yeux ».
Nous venons de faire allusion à
l’amour de Sœur Marguerite pour
l’Eglise. C’est cet amour que nous
admirons encore quand, sur son lit
d’agonie, elle s’estimera, comme sa
Mère sainte Thérèse, heureuse de
mourir « fille de l’Eglise ». Aussi
aimait-elle à s’en entretenir avec
ses Sœurs quand l’occasion s’en
présentait.
« Un jour qu’elle nous parlait de
l’état d’innocence où le premier
homme avait été créé, dit l’une
d’elles, je lui repartis qu’il nous
avait fait grand tort de nous avoir
privés, par son péché, d’une vie si
pure ». A cela elle me répondit dans
un esprit grandement élevé à
Dieu : « l’Eglise est conduite du