Page 155 - Vie abrégée de la Vénérable Marguerite du Saint Sacrement

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Salins, médecin du couvent, revenait
au Carmel, on l’arrêtait pour lui
demander des nouvelles de la chère
malade. Après qu’elle eut passé
trois mois sans prendre d’autre
nourriture que deux cuillerées de
bouillon le matin et autant le soir,
il était évident, comme le médecin
l’affirmait, qu’elle ne vivait que
par miracle. Si nous voulons
connaître ses sentiments dans cette
dernière maladie, les voici
consignés sur un billet écrit de sa
main.
Jésus, Marie, Joseph.
« Très sainte et très adorable
Trinité, très humblement prosternée
devant votre divine Majesté, je vous
rends mille millions d’actions de
grâces de toutes les faveurs et
bienfaits que moi, votre indigne
servante, ai reçus de votre
paternelle bonté, comme de m’avoir
créée capable de vous aimer, si, mon
bon Dieu, je n’y avais mis, par mes
péchés, beaucoup d’empêchements ; de
m’avoir faite fille de l’Eglise, de