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l’allaient visiter, elle les
suppliait de demander pour elle à
Dieu miséricorde et un cœur contrit
et humilié. C’est dans ces
sentiments que cette âme si pure
s’avança vers sa dernière heure.
« Les cinq derniers jours de sa
maladie, rapporte Sœur Françoise de
Saint Joseph, je fus proche d’elle
et ne la quittai que fort peu, ni
jour ni nuit. Je ne pouvais assez
admirer sa continuelle application
et union avec Dieu. La joie qu’elle
avait d’entendre parler de sa divine
Majesté était si grande qu’elle
paraissait même sur sa face et la
rendait si belle qu’elle n’y
laissait aucune impression des
grandes souffrances et douleurs
excessives qu’elle endurait par tout
son corps. Pour sa patience elle a
été telle que jamais nous n’avons
entendu sortir une plainte de sa
bouche, non seulement en cette
maladie, mais en tout le temps
qu’elle a été avec nous. Sur les
deux heures du matin du jour qu’elle
est morte, je lui dis : » Ma Sœur,
j’ai un sensible déplaisir de vous