Page 159 - Vie abrégée de la Vénérable Marguerite du Saint Sacrement

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voir tant souffrir sans pouvoir vous
soulager ». Elle me regarda dans une
grande douceur et se sourit (sic)
contre moi et me fit comprendre
qu’elle me remerciait et qu’il ne
lui fallait plus de soulagement. Sur
les quatre ou cinq heures, notre
Mère m’envoya dans notre cellule, ce
que je fis avec beaucoup de peine, à
cause de l’appréhension que j’avais
qu’elle ne mourût pendant que je n’y
serais pas. Etant donc en notre
‘celle’ un peu après, elle fut
toute remplie d’une grande odeur et
de toutes sortes de senteurs. Il me
vint à la pensée : « ma Sœur
Marguerite se meurt », mais comme on
m’avait ordonné de me reposer, je
n’osais pas sortir. L’odeur
accroissait beaucoup de telle sorte
qu’étant endormie, j’en fus
éveillée ; et Notre Seigneur m’a
fait la grâce que je me trouve à la
bienheureuse fin de cette sainte
religieuse.
Le dimanche soir, 24 mai, une Sœur
étant au Chœur en oraison,
recommanda beaucoup la malade à
Notre Seigneur avec un grand désir