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savons également que le Rév. Père
Gibieuf, un des trois supérieurs des
Carmélites en France, était venu en
1633 faire la visite canonique au
Couvent de Beaune, et qu’il avait
entièrement approuvé la conduite et
l’état de notre petite novice.
Faudrait-il voir dans l’opposition
que le Grand Couvent de Paris
mettait à reconnaître la conduite
surnaturelle des évènements, le
motif à ce retard de la profession ?
Nous ne le croyons pas. Nous n’avons
pas d’ailleurs à le rechercher.
Contentons-nous seulement d’assister
à cet acte de notre chère novice,
arrivée au comble de ses désirs.
Nous avons vu plus haut avec quelle
ferveur angélique Sœur Marguerite se
préparait aux fêtes ; quelle ne dut
pas être sa ferveur durant la
retraite qui précéda l’acte le plus
solennel de sa vie ! Mais comme les
Mémoires
, si nombreux cependant
gardent le silence sur cette
retraite, nous devons l’imiter et
nous contenter de parler seulement
de la cérémonie elle-même.