Page 124 - Vie de sœur Marguerite du Saint Sacrement, par le Père Amelotte

est véritable : que nos afflictions légères et de peu de durée
produisent une gloire éternelle et inestimable (cf. 1 Co 4, 17).

CHAPITRE I

Jésus-Christ fait en Sœur Marguerite un grand renouvellement
de la grâce du Baptême, Il lui donne part à l’Esprit des Saints et

l’établit dans son Innocence.

Depuis que les Principautés et les Puissances de l’Enfer, qui
n’avaient pas jugé la grâce de notre Enfant indigne de tous leurs
assauts, furent vaincues et chassées dans les abîmes, jamais elle
n’en a été attaquée pour des douleurs ni par une guerre manifeste.

Le Fils de Dieu commença à faire luire en elle des rayons
illustres de ses hauts Desseins : car d’abord, lui apparaissant, Il la
fit mourir saintement à elle-même et fit en son âme un grand
renouvellement de la grâce du Baptême. Cette grâce fut un état
d’anéantissement de la propre vie de cette Petite et un admirable
renouvellement en Jésus-Christ. C’est la Loi commune des
Enfants de Dieu, qu’ils possèdent de cette manière le don de leur
génération, qu’il est en eux comme la science dans les doctes
endormis, et Il ne produit presque aucun effet avant que la raison

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