Page 9 - VIE ABREGEE DE LA VENERABLE MARGUERITE DU SAINT SACREMENT
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Voici d'abord la reine des vertus,
la charité, qui s'épanouit dans
cette âme privilégiée; son cœur si
innocent, si pur, brûle de la
flamme la plus ardente pour Celui
qu'elle appelle déjà son Père qui
est aux cieux. C'est de la même
source que coule cet amour ardent
pour les pauvres, et cela dans un
âge où les enfants sont bien
indifférents pour les misères
d'autrui. A peine sait-elle
marcher, la voici qui sort seule
du logis, rencontre dans la rue
deux petits pauvres qui pleurent
parce qu'ils n'ont pas à manger.
Notre petite Marguerite sent son
cœur se fendre, elle les prend par
la main, les amène à son père pour
qu'il les fasse manger. M. Parigot
fut tellement touché de la charité
de sa petite fille, qu'il dit à
son épouse: « Il faut recevoir ces
deux petits pauvres que Marguerite
nous amène, comme nous étant
envoyés de la part de Dieu.»