Page 90 - Vie de la mère Élisabeth de la Trinité de Quatrebarbes par M. l'abbé Colet,.... 1861.
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» le Fils de Dieu nous surpasse infiniment en grandeur,
» mais aussi qu'il nous surpasse infiniment en abaisse-
» ments. Le même Dieu qui trouve sa gloire à mouvoir
» les cieux et à gouverner les anges, la trouve également
» à assister le vermisseau qui rampe sur la terre, àl'ac-
» compagner dans toutes ses voies, à le diriger dans ses
» instincts et ses appétits. Pourquoi donc serait-il indigne
» de sa majesté souveraine de se communiquer à une
» simple fille pour lui révéler les secrets de sa misôri-
» corde et de son amour ? L'esprit qui a porté le Verbe
» divin à s'unir au plus petit des enfants à l'instant de
» sa conception, à traverser ensuite les divers degrés
» de l'enfance pour en prendre sur lui toutes les peti-
» tesses, n'est pas moins éternel que celui par lequel le
» môme Verbe fait chair s'est offert sur la croix pour le
» salut du monde ; et si l'on ne s'étonne pas que depuis
» sa glorieuse résurrection Jésus-Christ continue d'être
» persécuté dans ses confesseurs et de vaincre par la
» mort dans ses martyrs, pourquoi s'étonnerait-on qu'il
» veuille aussi renouveler dans des âmes simples et
» pures les mystères cachés de son enfance?

   » Quant à la fréquence des communications dont le
» saint Enfant Jésus daignerait favoriser la Soeur Margue-
» rite, elle ne présente rien d'inexplicable pour nous,
» qui sommes l'objet privilégié de communications beau-
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