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que quelquefois vous disiez sa sainte parole, mais que vous
n’étiez pas appelé à prêcher. Que c’était à porter en vous le Verbe
dans une vie humble et de silence, ce qui ne doit pas empêcher
que vous ne fassiez quelques exhortations sans vous y attacher.
Je lui fis demander par la même voie si les âmes qui sont à
l’agonie, sans usage des sens, de la parole, et de toute
connaissance apparente, ont quelques moments pour s’élever à
Dieu ? Elle fit réponse que les âmes destinées pour le ciel, qui
sont en l’amitié de Dieu, ont par le ministère des bons anges
quelques instants pour s’offrir à Dieu et pour l’aimer. Mais que
cela se fait par une voie naturelle, par le pouvoir absolu de Dieu,
par le secours des anges, par l’intercession des saints et des justes
qui prient pour eux.
La mère lui demanda de quoi servait à une âme ce que son
confesseur faisait pour elle à la mort ? Elle répondit que cela
servait de beaucoup, et que Dieu en ornait l’âme et la sanctifiait et
purifiait par la charité de ceux qui l’assistaient ; Que la sainte
église servait ses enfants en ce passage. Elle dit de plus : Voyez-
vous, ma mère, ne connûtes-vous cette vérité en notre sœur qui
mourut dernièrement ? Vous souvient-il que vous et moi l’étant
allées voir, elle vous dit dans un esprit possédé de Jésus ; vous
êtes l’image de Jésus, je ne considère rein que Jésus en vous, tout
pour Jésus : elle eut alors une clarté parfaite sur tous ceux et celles
qui lui avaient été donnés de Dieu pour supérieurs, ou pour
supérieures, et lorsque toutes ses forces lui manquaient, Dieu lui
donna ce que vous avez vu pour votre consolation et pour sa