Page 33 - VIE ABREGEE DE LA VENERABLE MARGUERITE DU SAINT SACREMENT
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que je ne préfèrerais à ce que
vous voyez en moi. Je comprends
parfaitement l’excellence des
moindres actions de la vie
religieuse et ce serait ma joie,
si Jésus me laissait, d’exercer
les œuvres de la charité pour mes
Sœurs ; mais pour conserver en moi
l’innocence qu’il y a mise, il est
nécessaire que je reste sous sa
puissance et vive retirée en
lui ».
« Mais ne craignez-vous pas, ma
Sœur, lui répartit la Mère
maîtresse, que parmi tant de
grâces extraordinaires, il n’y ait
péril pour votre salut ? Lucifer
est tombé des cieux et tant
d’autres colonnes de l’Eglise sont
tombées. L’Ecriture nous dit que
nous devons servir Dieu avec
crainte et tremblement ». Alors la
petite Sœur se recueillit et, avec
un accent grave et modeste,
dit : « Ma Mère, je crains Dieu
comme une enfant bien-aimée craint
son père. Sa Majesté s’est
