Page 47 - Vie de sœur Marguerite du Saint Sacrement, par le Père Amelotte
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Dieu leur donna cette petite fille dans la ville de Beaune en
Bourgogne le 7 février 1619.

   Elle parut dès son enfance prévenue des bénédictions du Ciel,
non seulement pour le naturel excellent, par l’humeur douce et
docile dont Dieu la dota, comme d’un précieux instrument de sa
grâce, mais encore par la raison et par des lumières du Saint
Esprit qui lui furent données par avance.

   Dès l’âge de cinq ans, elle eut de grandes connaissances de
Dieu, et comme on la portait à l’Eglise, elle se trouvait
puissamment appliquée au Très Saint Sacrement de l’Autel.

   Dès lors, elle s’offrit à Dieu avec un amour très ardent ; ses
premières pensées furent de se rendre Carmélite et d’être par ce
moyen la fille de la Très Sainte Vierge à qui elle eut dès son
enfance une particulière dévotion.

   Dieu voulut que celle qu’Il destinait à une étroite union avec
Jésus Enfant fût unie par avance à sa Très Sainte Mère, et qu’elle
méritât par de longs souhaits l’adoption de celle qui devait un jour
voir en elle un portrait accompli de son Fils naissant.

   Un instinct secret de l’Esprit de Dieu lui inspira aussi un
singulier respect envers Saint Etienne, premier martyr, qu’elle
connut bientôt que Dieu lui avait donné dès sa naissance pour son
protecteur. Ce Saint lui fut choisi, soit à cause qu’étant le fils aîné
de la Croix de Jésus-Christ comme premier martyr et le premier
que l’esprit de l’Eglise Lui dédie pour honorer la Fête de sa
Nativité, il était propre à celle que le Fils de Diu se consacrait pour

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