Page 51 - Vie de sœur Marguerite du Saint Sacrement, par le Père Amelotte
P. 51
de Dieu, qui lui faisait prendre un singulier plaisir à en entendre la
lecture dans la maison de son père.
Dès l’enfance, Dieu lui en donna une intelligence si élevée que
toutes les fois qu’on les lisait, elle était toute retirée en Lui, et le
Saint Esprit, lui faisant comprendre combien ces Divines Lois
étaient douces, justes et saintes, remplissait son cœur d’un amour
qui ne peut s’expliquer. C’étaient ses délices de répéter plusieurs
fois ce premier précepte : Un seul Dieu tu adoreras et aimeras
parfaitement. Et alors, Dieu se plaisant en sa joie, lui faisait voir
dans sa Divine Lumière, ce que c’était que la perfection de
l’amour. Seigneur, l’homme est bienheureux, dit le Prophète, que
Vous preniez soin Vous-même de l’enseigner et de l’instruire en
votre Sainte Loi (cf. Ps 93, 12).
Le Commandement qui condamne le mensonge et le faux
témoignage faisait aussi une puissante impression sur son esprit,
et comme elle s’y appliquait avec une grande attention, Dieu lui
découvrait, dès ce petit âge, combien l’âme qui veut Le servir doit
marcher dans sa Vérité qui est Jésus-Christ, et combien elle doit
s’éloigner du mensonge et de l’illusion dans laquelle toute la vie
de ce monde consiste.
Il y avait encore un autre Commandement qui lui était en grande
vénération, à savoir l’honneur qu’elle devait à son père et à sa
mère. Elle avait pour eux un amour si religieux que non seulement
elle leur obéissait comme à des créatures à qui elle devait la vie,
mais encore comme à Dieu même, de Qui elle les a toujours
considérés comme les lieutenants et les images.
51