Page 50 - Vie de sœur Marguerite du Saint Sacrement, par le Père Amelotte
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considérer ses Plaies Sacrées. Elle honorait aussi très
fréquemment la Très Sainte Vierge, et faisait plusieurs actes de
dévotion envers les Saints Anges et envers son glorieux
Protecteur S. Etienne. Autant les enfants sont enjoués et courent
après tout ce qu’ils voient, autant celle-ci était recueillie en Dieu,
et toujours attentive à sa Divine Présence.
Elle ne passait jamais devant une Eglise sans y entrer pour y
adorer le Très Saint Sacrement, et lorsqu’elle se rencontrait seule,
c’était la joie de son cœur d’y demeurer le plus longtemps qu’elle
pouvait, principalement durant le Carême et durant l’Avent. Que si
elle se trouvait obligée de sortir, soit pour accompagner sa mère
ou pour quelque autre semblable sujet, son cœur demeurait
enfermé avec Jésus-Christ dans le Tabernacle, et son esprit ne
perdait point la pensée de cet auguste Mystère.
Un jour de Saint Etienne, le lendemain de Noël, elle se tint si
longtemps à genoux dans l’Eglise des Carmélites, consacrée sous
le nom de ce Saint, qu’elle pensa s’évanouir de froid, mais elle fut
bien récompensée de sa persévérance, car ce grand Saint se fit
connaître à elle et la remplit d’un si ardent amour de Dieu qu’il lui
sembla qu’elle en était toute enflammée.
Celui qui aime Dieu, dit l’Evangile, garde ses Commandements
(cf. Jn 14, 23), et l’on peut dire avec les Saints Pères, que
l’obéissance est le premier et le plus assuré caractère des
prédestinés.
Notre petite fit paraître qu’elle portait cette impression dans son
âme par une fervente dévotion qu’elle avait aux Commandements
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