Page 32 - Vie de sœur Marguerite du Saint Sacrement, par le Père Amelotte

rien trouvé de contraire à la foi ou aux bonnes mœurs, Nous
l’avons encore voulu lire et considérer nous-mêmes avec attention
pour juger de l’utilité de l’œuvre et des faits extraordinaires qui y
sont contenus, lesquels nous ayant paru résulter de l’information
par nous faite sur les lieux, où nous nous sommes portés exprès
pour satisfaire en cette occasion au dû de notre charge, et aux
pieux désirs de la Reine, ou bien attestés par des personnes
dignes de foi :

Nous avons permis et permettons par ces présentes qu’il soit
imprimé. Espérant que Dieu en sera glorifié, qui semble avoir
confondu l’orgueilleuse sagesse du monde par la simplicité de
cette âme innocente, et l’Eglise édifiée par la lecture de ce livre,
qui servira à faire voir combien Notre Seigneur est libéral de ses
grâces aux âmes qui Lui sont fidèles, et qu’Il est également Epoux
et Protecteur de l’Eglise en tout temps, et qu’il y en a encore en ce
dernier âge qui Le servent avec pureté de cœur, et en faveur de
qui Il opère tous les jours de grandes merveilles, ressuscitant en
elles l’esprit des Saintes Brigitte, Gertrude, Mechtilde, Lutgarde,
des deux Catherine de Sienne et de Gênes, des Thérèse et autre
semblables, en leur communiquant les mêmes faveurs.

Fait à Paris, où nous nous sommes trouvés pour la rencontre
des affaires de notre Eglise, ce 15 février 1654.

Louis, Evêque d’Autun.

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