Page 141 - Vie de sœur Marguerite du Saint Sacrement, par le Père Amelotte
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sacrées afin de les exposer à la vue et à l’admiration de ses
enfants et pour les exciter à les aimer et à imiter leurs actions.

   Il s’en sert comme les instruments d’une nouvelle et singulière
influence de leurs mêmes grâces et de leur même esprit sur
l’Eglise, et comme d’un moyen pour encourager beaucoup de
personnes dont les âmes languissantes et endormies se réveillent,
voyant ces effets extraordinaires de sa Divine Charité. C’est
comme un retour du Fils de Dieu sur la terre qui fortifie la foi de
tout le monde. L’espérance des particuliers est affermie par cette
image de la conformité que tous nos corps et nos esprits auront
avec le Corps et avec l’Esprit Glorieux de Jésus-Christ. L’amour
est enflammé par cette preuve des délices que le Fils de Dieu
trouve parmi les enfants des hommes (cf. Prov 8, 31). Et en
particulier lorsqu’Il a voulu former notre Sœur à l’image de sa
Divine Enfance, Il a répandu sur notre siècle des grâces de
simplicité, d’humilité, d’innocence, de pauvreté, de docilité,
d’obéissance et d’anéantissement de cet orgueil qui porte sans
cesse les enfants des hommes à s’élever.

   Il promit à cette âme pure de lui communiquer les grâces de sa
Divine Enfance par le Très Saint Sacrement de l’Autel, pour nous
apprendre que ce devait être Lui-même en Personne qui fit sur
elle l’impression de ce Divin Mystère, qu’Il n’y emploierait pas le
ministère des Anges, que ce ne serait pas un effet d’une forte
imagination de fille mais une pure grâce qui sortirait de son vrai et
naturel Principe. Il voulut nous témoigner que par ce Très Auguste
Sacrement, Il produit même les effets les plus éloignés en

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