Page 146 - Vie de sœur Marguerite du Saint Sacrement, par le Père Amelotte
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comme son amour est toujours allé croissant, ainsi ton innocence
croîtra tous les jours. Lorsque tu seras dans ma Maison, Je te
donnerai la lumière de cette Sainte, la lumière des Anges qui
honorent mon Enfance. »

   Tantôt en la Fête de la Sainte Vierge (le 17 septembre), Il lui
remplit l’esprit de pureté, disant ces paroles : « Je suis ton
Vivificateur et ton Sanctificateur ». Alors Il lui fit voir une infinité
d’Anges de diverses sortes qui chantaient les louanges de la Très
Sainte Vierge et qui remerciaient le Fils de Dieu de L’avoir choisie
pour sa Mère. Ce jour-là, elle eut connaissance de divers états des
Anges qui lui paraissaient avec des marques différentes, ce qui lui
donna sujet de demander au Fils de Dieu ce que signifiait cette
diversité. « Ceux, dit-Il, sur qui tu vois reluire une forme de croix
honorent ma Passion et ceux qui sont marqués de cette blancheur
qui surpasse incomparablement tout ce qui se fait de clair et de
lumineux au monde honorent mon Enfance, et le dernier Ange que
Je t’ai donné pour ta garde est de cet Ordre. Il y en a de toutes les
Hiérarchies qui honorent tous mes Etats, et ceux que tu vois briller
de cet éclat rouge et enflammé sont appliqués au Très Saint
Sacrement. »

   Ces marques, disait-elle, étaient au milieu de leur lumière,
comme un sceau imprimé de la propre main de Dieu. Elle vit aussi
parmi les Anges des Saints et des Saintes honorés de la même
marque, mais elle disait qu’il n’y avait rien en la terre qui pût entrer
en comparaison de ces sceaux et impressions célestes.

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