Page 58 - Vie de la mère Élisabeth de la Trinité de Quatrebarbes par M. l'abbé Colet,.... 1861.

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CHAPITREVII.

Son esprit de mortification. — Sa vie pénitente, — Son zèle pour
l'observance des règles.

Autant la Mère Elisabeth était douce, bonne et condes-
cendante pour les autres, autant elle était sévère et rigou-
reuse pour elle-même. Refusant à son corps tout ce qui
pouvait le flatter et le satisfaire, elle ne se servait de ses
sensque pour les mortifier. Dès son arrivée à Beaune, elle
profita des prérogatives de sa charge pour s'attribuer
ce qu'il y avait de plus grossier dans le, vêtement et de
plus incommode clans le logement. Les aliments qu'elle.
prenait étaient en si petite quantité, que, sans une per-
mission particulière de Dieu, ils eussent été insuffisants
pour la faire subsister : ce qui faisait dire à ses filles que
sa nourriture la plus substantielle était de faire la volonté
de son divin Maître. Avec une santé épuisée et un corps
affaiblipar de continuelles maladies, elle triompha toujours
desdéfaillances de la nature, sanssepréoccuper desmoyens
de porter remède à ses maux. Sa joie n'était jamais plus
grande que quand Dieu la laissait souffrir sans soulage-
ment. Malgré ses nombreuses infirmités, elle était si
exacte et si régulière, qu'on la voyait toujours la première

à tous les exercices.