Page 67 - Vie de sœur Marguerite du Saint Sacrement, par le Père Amelotte

A l’instant, elle se trouva toute perdue en Dieu et la Sainte
Vierge lui promit de lui tenir lieu de Mère : son esprit fut rempli de
joie, ses larmes s’essuyèrent, et depuis ce temps-là, elle jouit
d’une parfaite paix, se confiant en la Protection de la Sainte Vierge
à qui elle fut unie depuis par un rapport continuel et, par un effet
de Dieu si puissant, que l’impression lui en est demeurée toute sa
vie.

CHAPITRE VI

De l’instruction que nous devons tirer du chapitre précédent.

Je ne puis conclure ce Livre sans arrêter mes yeux sur la
conduite du Saint Esprit qui a fait passer une âme si innocente par
de si rudes épreuves. Car si les cieux, qui nous sont ouverts
comme un livre, nous convient à chercher les secrets de Dieu par
leur harmonie et leur beauté (cf. Ps 18,7), qui font des caractères
illustres qui nous expriment ses sentiments cachés ; Qui doute que
les œuvres qui surpassent la nature ne nous fournissent une
doctrine plus profonde, et que les grands Saints qui sont les
flambeaux du Nouveau Ciel de Jésus-Christ, ne nous enseignent
de plus importantes vérités ?

Pourquoi penserions-nous que Dieu eût fait de si grandes
choses dans cette Fille, si ce n’est pour convaincre notre esprit,
que la grâce n’est pas affaiblie par l’infirmité de ses instruments.

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