Page 78 - Vie de la mère Élisabeth de la Trinité de Quatrebarbes par M. l'abbé Colet,.... 1861.
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ceux du corps, elle faisait réciter aux uns des actes de
 charité, apprenait aux autres à faire le signe de la croix,
 et les exhortait tous à bien aimer le bon Dieu.

   Marguerite Parigot perdit sa mère à l'âge de onze ans,
et fut, comme on ne peut en douter, fort affligée de cette
perte. Après avoir beaucoup prié et pleuré auprès des
 restes inanimés de la chère défunte, elle alla se prosterner
 au pied de l'autel de Marie, conjurant cette Vierge sainte
 de vouloir bien lui servir de mère et la faire recevoir
 clansla maison de ses filles.

    La sainte Vierge exauça sa demande, en inspirant à
 M. l'abbé Bataille, son oncle, de s'employer à lever les
 difficultés qui s'opposaient à son entrée dans le Monas-
 tère des Carmélites. Ce fut là qu'elle fit sa première com-
munion.

    Il serait impossible d'exprimer la joie que lui causa
son admission au Noviciat, ni le bonheur indicible avec
lequel elle recueillait les enseignements de sa Maîtresse
sur les devoirs de la vie religieuse, ni sa parfaite fidélité
à mettre ces enseignements en pratique. Jamais on n'eut
à la reprendre du plus léger manquement à l'obser-
vance , ni à lui enseigner deux fois la même chose.

   La Mère Elisabeth voulut qu'on la fit passer succes-
sivement en qualité d'aide dans tous les emplois du
Couvent, afin de la distraire un peu de la grande appli
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