Page 82 - Vie de la mère Élisabeth de la Trinité de Quatrebarbes par M. l'abbé Colet,.... 1861.

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fois que les médecins ne purent se rendre à son appel.
Les infirmières, témoins de ces prodiges, n'étaient pas
moins touchées de la puissance de la charité de la Mère,
crue de la force de l'obéissance de la fille. Quelques mois
plus tard, advint une crise tellement violente, que le
médecin se déclara impuissant pour arrêter les progrès
du mal. Le Confesseur, qui était présent, dit à la Mère
Elisabeth que, dans une telle extrémité, elle ne devait
pas se refuser à employer le remède qui lui avait tant
do fois réussi. La Mère obéit immédiatement, et la guéri-
son fut instantanée, à la grande stupéfaction du médecin.
Celui-ci, nommé M. de Salins, déclara que l'événement
était miraculeux, et le certificat délivré par lui à cette occa-
sion a été imprimé dans la vie de la Soeur Marguerite du
Saint-Sacrement.

Les Soeurs,dont la confiance était excitée par un prodige
si souvent réitéré, conjurèrent leur Supérieure d'ordon-
ner à la Soeur Marguerite d'être guérie pour toujours.
La Mère Elisabeth, qui partageait leur espérance, réunit
la Communauté à l'infirmerie, et, pendant que ses filles
étaient en prière, elle alla chercher le morceau de camail
dont nous venons de parler, et, l'ayant placé sur la ma-
lade, elle lui dit : Ma Soeur, par obéissance à notre très-
» honoré Père, soyez entièrement guérie; ne soyez plus
» aveugle ; n'ayez plus de convulsions ; mangez et mar-