Page 100 - Vie de sœur Marguerite du Saint Sacrement, par le Père Amelotte
P. 100
portaient quelquefois parce qu’ils aident les âmes à fouler aux
pieds les démons, et qu’ils sont les ministres de Jésus-Christ qui
élève ses enfants à Lui et se les unit très puissamment.
Ils étaient même attentifs pour notre Petite en la terre, à
l’obéissance qu’ils rendent à Dieu avec tant de fidélité dans le Ciel.
Et comme elle ne pouvait satisfaire elle seule à cette vertu à cause
de l’infirmité de son corps, ils s’estimaient heureux de féconder
l’affection qu’elle avait en son esprit. Il est vrai qu’en suppléant à
sa faiblesse, ils lui rendaient un mauvais office de la retirer d’un
lieu si délicieux qu’était l’Autel pour la porter en un endroit où elle
devait souffrir de cruels tourments. Mais ils ne faisaient pas injure
à celle qui le souhaitait de la sorte et qui, avec eux, préférait non
seulement l’obéissance mais aussi la croix aux plaisirs les plus
saints et les plus charmants. Enfin, ils marquaient par là qu’elle
doit être la soumission d’une âme religieuse et qu’elle doit obéir à
sa Supérieure, même au hasard de souffrir les plus dures
persécutions.
Dans ces principes de la nouvelle vie, non seulement elle ne se
sentait plus de l’aveuglement où elle était hors de là, mais encore
elle voyait distinctement la Sainte Hostie dans la majesté de son
auguste Mystère. Parce que dans la possession de Dieu
représentée par cette grâce, il n’y a point d’obscurité et que, dans
la lumière de Jésus-Christ, nous le verrons comme la lumière
même (cf. Ps 35, 10) qui, avec son Père, doit éclairer la Sainte
Cité du Ciel.
100