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7 février,
Date chère à nos cœurs ! C’est en ce jour que Jésus nous donna
la Petite Fleur de Son Enfance, comme un cadeau immense, une perle de Beauté
et de Grâce dont les vignes de nos coteaux furent l’écrin d’or. Le Seigneur
la revêtit, dès son baptême, comme il l’a fait pour chacun de nous, de la
grâce de son Innocence, car elle fut baptisée le jour même, « le soir même, disent les chroniques, entre cinq et six heures dans l’Eglise
St Pierre ». |
Presque Six mois après, continuent les mémoires, le Chanoine Bataille, son oncle maternel, vint la présenter aux
révérendes Mères carmélites (tout nouvellement installées dans le Prieuré
St Etienne depuis le 26 juillet de la
même année). Belle comme un ange, elle
agitait ses petites mains et de ses yeux, limpides comme du cristal,
regardait le ciel ; de blonds
cheveux auréolaient sa tête et un céleste sourire, aurore de l’intelligence
et du cœur, errait sur ses lèvres. A peine commençait-elle de bégayer qu’on
l’entendait dire qu’elle serait carmélite‘ [
Registre
40 f ° 33]. Laissons les chroniqueuses à leur
enchantement, et contemplons maintenant, l’admirable et...
quelque peu ‘emphatique’ portrait que fit d’elle l’un de ses
confesseurs : le Père Parisot. Portrait repris
du livre de l’Abbé Deberre p. 45 et s « La sœur
Marguerite était petite et menue de corps, bien faite et parfaitement
proportionnée, ce qui lui donnait une certaine grâce extérieure en son port,
en son maintien et en toutes ses actions, qui la rendait aimable à tous ceux
qui la voyaient. Elle était bien taillée selon sa stature ; elle était
agile et vigoureuse, mais si grave et si modeste, sans affectation en ses
paroles et ses actions, que rien ne déplaisait en elle .Elle était
adroite et toujours prête à faire sans choix, ni instinct tout ce qu’on désirait d’elle, dans une gaîté d’esprit et
d’un cœur ouvert qui donnait une entière liberté de s’adresser à elle sans
crainte de rebut ou de se rendre importun auprès d’elle ». Sa face était couverte d’une
blancheur admirable qui tenait de celle du lys, son front large et bien
proportionné, son nez était aquilin et un peu élevé au milieu, bien fait à
merveille. Sa bouche riante pleine de grâce et d’innocence. Son visage était
plutôt long que rond, bien fait et rempli de tant de grâces et d’un air si
saint et si divin qu’il n’était pas possible de la voir sans être touché de
joie et de respect. Je le sais par une longue expérience et tous ceux qui
l’ont vu en rendront témoignage. Il
était rond en haut et en bas, son menton était beau à ravir, plus blanc qu’un
lys et couvert de petites veines bleues qui se perdaient au coin de sa
bouche ; Elle en avait de semblables aux deux tempes du front. Ses
yeux étaient longs, bien ouverts, bien proportionnés, doux, si agréables si majestueux, et si pleins d’innocence et de pureté qu’on
ne pouvait les voir sans impression de la même innocence et pureté. Ses
cheveux étaient de couleur de châtaignes et un peu cendrins.
Enfin ses mains étaient pleines, belles et très adroites à tout ce qu’on lui
donnait à faire ». Chaque année le soir avant
l’Office de Complies nous allions à l’Avant-Chœur, et là, devant sa tombe fleurie
et éclairée d’un grand cierge, nous lui chantions le chant
traditionnel de sa naissance : Petite Sœur, Petite
Sœur, pour célébrer le jour de ta naissance, Nous entonnons avec bonheur,
un chant jailli de notre cœur, Chant d’amour de reconnaissance,
Petite Sœur. |
chant >>>>>>>>
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Copie de l’acte de Baptême de Marguerite :
« Marguerite Parigot, fille de h.h. Pierre Parigot, bourgeois, et de demoiselle Jeanne Bataille, a été baptisée le septième février 1619, et a été parrain maître Claude Lebret, procureur et notaire, et marraine demoiselle Marguerite Delamarre, femme de noble Claude Bretagne, lieutenant criminel au bailliage de Beaune. » Registre de l’ancienne paroisse St. Pierre : copie dans Deberre, op.cit. p.2,note 1. (Extrait du livre le Carmel de Beaune)