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Ayant laissé Notre petite
Marguerite vivre les 40 jours de
Carême en compagnie de son Seigneur
qu’elle a suivi pas à pas du désert à la Croix, nous la retrouvons en ce grand jour de Pâques. Nous sommes au
Dimanche 11 avril 1632. Que se passe-t-il ce jour-là ? Ce fut, disent les Chroniques, un
Jour de triomphe et d’allégresse, comme il l’avait été pour son divin Epoux. « Pendant un ravissement
qui précéda la communion, l’ineffable joie du ciel lui fut révélée. Elle
participa aussi et d’une manière très spéciale, à la grâce propre de ce
mystère, selon le bon plaisir de Jésus-Christ
et la part qu’elle avait eue à ses souffrances et à sa mort. Sa face resplendissait d’une si
vive lumière et toute sa personne était revêtue d’une si grande beauté et
d’une telle majesté qu’on la croyait déjà au ciel. Le divin Sauveur prit un
empire absolu sur tous ses sens, la sépara encore plus de la terre et en fit
une nouvelle créature selon Dieu, mais si pure et si sainte qu’elle ne
respirait, ne désirait et ne goûtait que les choses du ciel où elle demeurait
déjà comme sa véritable patrie ». (Reg 32. f° 226 et s.) Le Fils
de Dieu la prit derechef pour son épouse, la para de
tous les ornements conformes à sa prérogative de nature ressuscitée. Il
l’associa à Sainte Madeleine pour participer à la gloire de sa résurrection,
comme il la lui avait associée pour le
pleurer dans le sépulcre. Il lui donna St Jean l’Evangéliste pour l’aider à
marcher dignement dans la sainteté de sa vie nouvelle. Enfant prédestinée,
elle passa du dimanche de la résurrection
à l’Ascension dans une élévation d’esprit admirable et un dégagement complet de la terre. Les
sœurs, ses compagnes étaient ravies, la Mère Marie de la Trinité, elle-même,
qui avait grâce pour la conduire et connaissait par une lumière divine ce qui
se passait en son âme, se sentit pénétrée d’un tel sentiment d’honneur et de révérence à son égard, qu’elle
n’osait plus l’interroger sur quoi que ce fût qui la concernât. Elle la
laissa aux soins et à la conduite de Jésus-Christ, sans lui parler ni rien
lui demander, comme elle avait coutume de le faire auparavant. Il
serait difficile, impossible même de rapporter les grâces et les faveurs
singulières que cette âme toute céleste reçut de son Epoux pendant les
quarante jours qui suivirent la résurrection. Nous dirons seulement qu’elle
les nommait des ‘ grâces de manifestation et de lumière’ qui
dépassaient de beaucoup toutes celles dont Dieu l’avait comblée auparavant et
la purifiaient d’une manière plus excellente
encore ». ( Reg 32, f°
227 et s) Réjouissons-nous de la surabondance de grâces
et de faveurs dont Notre-Seigneur
comble ses Saints et réjouissons-nous tout autant, car nous aussi, nous
comptons à ses yeux et nous sommes
appelés, chacun selon notre grâce et en pure foi, à vivre de sa Vie divine, don de sa
Résurrection. Alléluia, Alléluia. ! |
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