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Saint Etienne et le Carmel de Beaune

Saint Etienne

SAINT ETIENNE ET LE CARMEL DE BEAUNE

 

Des reliques au Sanctuaire de l’Enfant-Jésus  

 


Devant le tombeau de la Vénérable Marguerite  du Saint Sacrement, il y a un autel sur lequel est posé un crucifix  et en arrière-plan un tableau représentant  Saint Etienne.




Tombeau de Marguerite

Autel et tableau de Saint Etienne

crucifix

Statue de Saint Etienne

 

Sur ce crucifix, ont été insérés des reliques  et  sous le socle  un manuscrit.




 


 

Sœur Elisabeth de Jésus  nous en donne l’explication  et

nous avons pris contact avec le  Musée d’Art Sacré à  DIJON.

 

Les Reliques de l’Ancien Carmel de  Beaune.

 

            Lors de notre départ en 2001, nous avons dû mettre en dépôt au Musée d’Art Sacré  à Dijon, un grand nombre de nos reliques et n’en garder qu’une petite partie relative surtout à ce qui touchait la Vénérable Marguerite du Saint-Sacrement et  la   vie  spirituelle de la Communauté.

 

Nous n’avions pas de liste de ces Reliques, sinon  une relation  assez courte de  l’Enquête  canonique   faite par le Diocèse en 1868 et rapportée  par la sœur archiviste d’alors dans un de nos  registres communautaires.  

 

En  2002,  coup de théâtre ! Monsieur Rogé,  des Archives Diocésaines de Dijon,  envoie à Nevers une photocopie complète d’un Dossier  de 18 pages  découvert par hasard dans les multiples liasses de papiers des Archives du Diocèse.

 

Ce   dossier  donne la liste complète de toutes les reliques que nous possédions avec  souvent leur provenance et les noms des Saints présentés dans les reliquaires.

 

            Cette Enquête  fut faite    donc en 1868, au nom de Monseigneur Rivet, Evêque de Dijon, par Le Vicaire général assisté d’un prêtre Aumônier des Carmélites. Ils choisirent deux Sœurs comme secrétaires,  et en présence de la Mère Prieure, de la Mère sous-Prieure et de deux autres Sœurs  que l’on appelait  ’dépositaires’, ils procédèrent à  la reconnaissance  de l’authenticité  d’un grand nombre de ces reliques. Les Religieuses furent appelées à «déposer sur la provenance et la  conservation de ces Restes sacrés ».

 

Les Sœurs présentaient  les reliquaires les uns après les autres  tandis que les secrétaires  écrivaient  le descriptif des tableaux ou reliquaires présentés, y ajoutant  les noms des saints.

 

Il est relaté que les  4 Sœurs  ayant présenté les deux premiers tableaux, 

« Ont déposé qu’elles avaient appris des Anciennes Religieuses appartenant avant la révolution au Carmel de Beaune (c’est-à-dire, au Prieuré St-Etienne)  que ces deux reliquaires étaient exposés à la vénération publique avant la dite révolution dans l’Eglise de leur Monastère ; qu’ils furent portés au district de Beaune lors de la dévastation des Eglises, qu’ils furent soustraits à la profanation et conservés par la famille de la Mère prieure et rendus par cette famille à la Communauté lorsque celle-ci put se réorganiser »

           

Entre autres Reliques, nous possédions des parcelles de la Vraie Croix. «  Des parcelles furent enchâssées dans une croix d’argent à laquelle fut annexée la déclaration suivante inscrite dans une charte en parchemin dont les caractères sont du XVII° siècle : Notre Seigneur Jésus-Christ fit connaître à notre Bienheureuse Mère Marie de la Sainte Trinité que la vraie Croix que l’on garde dans ce monastère, enchâssée dans de l’argent  était le véritable bois sur lequel Il avait accompli la rédemption du monde ».

            Les mentions de la vraie croix se retrouvent plusieurs fois dans la liste de ces reliques. Ainsi  les Sœurs du carmel de Dijon s’étant réunies aux Carmélites de Beaune après la révolution, ont apporté leurs trésors. Il est question de 4 reliquaires  en bois doré dont  le plus grand contient des parcelles de la vraie croix.

 

Le Crucifix  placé sur l’autel de l’Avant-Chœur, avec les instruments de quelques objets relatifs à la Passion du Seigneur, ne sont pas mentionnés explicitement dans la liste des reliques. Mais ils sont bien définis sur la relique elle-même. Peut-être y a-t-il un authentique derrière la croix ou dessous ? ou ce dernier a été perdu ?

Cependant on trouve  il est vrai, dans les Authentiques (Papiers attestant de la vérité des reliques qui  y sont conservées) des  mentions de :

« Une Pierre  de la grotte de Gethsémani, la Couronne d’Epines. L’authentique  a été signé et daté d’Autun le 30 août 1872 et contresigné et daté de Beaune le 15 mars 1902 »

« La relique de la Colonne de la flagellation du Christ – certificat  daté de Rome 20 avril 1880 »

«  Un Authentique auquel est fixé la relique de la Sainte Lance du Christ,  daté d’Ancône le 27 mai 1749 »

 

Ces Authentiques seraient-ils  alors ceux   des reliques  identifiées sur cette Croix de l’autel de St Etienne ?

 La  ‘pierre de Gethsémani’  serait-elle en rapport avec  ce que l’Authentique appelle : Une Pierre de la grotte de Gethsémani ?

L’Arc de l’Ecce Homo,  en rapport avec ce que l’Authentique appelle : Relique de la Colonne de la flagellation ? (La Colonne de la Flagellation n’était peut-être pas loin de l’Arc de l’Ecce Homo et avec les siècles les deux sont rapprochés).

La Sainte Couronne d’épines   aurait aussi son authentique puisqu’elle est signalée dans le 1° authentique à côté  de la Pierre de la grotte de Gethsémani

 

Tous les autres Authentiques attestent de la vérité des reliques des Saints nommés. Il y en a une foule considérable, des plus anciens aux plus récents.  La plupart viennent de Rome ou offerts en cadeau pieux aux carmélites ou demandés par elles. En 1834,  des Carmes  venant de Rome laissèrent aux carmélites de la Rue du Rempart  de tels souvenirs.  Des amis pèlerins, des bienfaiteurs rapportaient toujours quelques traces des martyrs de Rome ou autres.

 

L’authenticité des reliques est soumise à la Sacrée Congrégation pour le Culte des saints. C’est pourquoi, des Enquêtes  sont  faites  et tout est mis sous scellés, sous l’autorité  de l’Evêque du lieu. 

 

             Pour ce qui est des reliques de St Etienne, il est écrit que l’autel de la Chapelle du Carmel contient  des reliques de St Bénigne, St Cosmes et St Etienne, Premier martyr.  (Registre 9 G, p.66)

Le dossier de la  liste des reliques mentionne plusieurs fois des reliques de St Etienne. Dans la célèbre Croix d’argent, il est mentionné qu’il y a dans un compartiment au-dessous une parcelle des os de St Etienne. Comme on ne peut mettre sur le même plan la relique de la vraie Croix avec les reliques des saints, ils doivent être placés au-dessous (Demande de la Sacrée Congrégation  des Saints)

Il est encore signalé un tableau contenant un médaillon venu de Rome et dans lequel se trouve une petite parcelle des os de St Etienne, premier martyr.

 

Le Prieuré St Etienne devait posséder des reliques de ce Saint. Certainement, des reliques ont dû être rapportées et dans le Carmel de  la Rue des remparts  entre 1804 et ensuite celui de la rue de Chorey.

 

A signaler : les reliques de St Flocelle  à qui une chapelle  latérale de la Collégiale Notre-Dame est dédiée. Avant de partir nous avons remis une relique de ce Saint  au Père Chadeuf  alors curé de Beaune.

 

Les carmels de Dijon, Paris ( Rue de Saxe)  et  Aix en Provence,  ( celui-ci nous a remerciées par  l’envoi des reliques  de Ste Félicité  du don que nos Mères leur avaient fait d’une statue du Roi de Grâce)  puis des bienfaiteurs aussi   ont gratifié notre carmel de belles et  précieuses reliques.

 

Peut-être, les Authentiques  n’ont-t-ils pas toujours été gardés avec les Reliques  et inversement si bien qu’on ne retrouve pas automatiquement  la relique  qu’ils devraient accompagner. En quatre siècles, des trésors se perdent  mais remercions le Petit Roi de nous en avoir tant gardé.

 

Transcription du manuscrit

 

            Françoise  ( en abrégé )  Deforges,   ma  commissionnaire,  désire  que  son nom  soit  placé  avec  le mien  aux  pieds  du  St Enfant-Jésus  et  de  notre  Bonne  Mère  pour  qu’ils  nous  protègent  et dirigent  pendant   cette  vie,   afin  que  nous  puissions  les  bénir  et  leur  témoigner  notre  amour  pendant  toute  l’éternité,  disant   dévotement  et toujours  avec  St François ( en abrégé )  -  Xavier :

            «  Jésus,  l’amour  de  notre  cœur,  regardez-nous  d’un  œil  favorable  et  vous, Vierge Sainte,  soyez-nous  propice ;   Notre Seigneur Jésus-Christ,  considérez  vos  sacrées  plaies  et souvenez-vous  qu’elles  nous  donnent  droit  de  vous  demander  ce  que  nous  voulons :

            Grâce et miséricorde  pour  nous  et  pour  nos  frères  coupables,  en  particulier  pour  tous  les  membres  qui  composent  nos  familles  et  pour  toutes    les  personnes  qui   se  sont  consacrées   à  vous ( rayé ) spécialement   à  vous   tant  dans  les   maisons  religieuses  que  dans  le  monde »

                                                                                                                                                                                                                          Ainsi soit-il

                                                      A.   De Joux

 

Dans le petit livret des DONS, on trouve à la  p. 4  et pour l’année 1860 environ :

Madame   de  Joux   a  offert   la  statue   de   Ste Anne   faisant   lire  la Vierge  Marie ….

(Est rajouté au crayon par la sœur archiviste : il s’agit de la statue de Ste Anne qui se trouve au clos.)

 

L’écriture du parchemin semble plus ancienne   qu’une écriture des années 1860.   A considérer. Serait-ce alors un ancêtre de Me de Joux dont il est question  dans ce parchemin…. ?

 

Nous remercions  le  musée d’art sacré à Dijon pour l’envoi des photos des  reliquaires du Carmel de Beaune  liés  à  Saint Etienne suite à notre demande.

 

D é p ô t   d u   C a r m e l   d e   B e a u n e,   M u s é e   d a r t   s a c r é,   D i j o n 

 ( p h o t o   F r a n ç o is  P e r rod in ) - e x c e p t é  p o u r  l e s  a u t h e n t i q u e s

 

 

 

 

 

 

 

Dommage que nous n’ayons pas  d’images  de la croix d’argent !

On  n’a pas retrouvé sa trace.

 

 

 

 

 

 

 

 

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