Aller au contenu

Menu principal :

L'Autre Monde

L’Autre Monde

 

 

‘’ Il existe dans l’ancien carmel de Beaune une statue de la Vierge portant son enfant. Ce qui peut se

rencontrer partout... Mais l’Enfant-Jésus de cette statue, tient conjointement avec sa Mère, une chaînette où sont suspendues trois petites clés avec, chacune, une inscription en latin, différente ;

 

 

 

 

 

 

 

 

* Jesus regnat

 

* Maria goubernat

 

* Joseph administrat

 

Il y a là tout un symbole, voulu dès l’origine par l’une des premières prieures de ce carmel. De fait, remettre ses clés à quelqu’un, c’est lui faire totalement confiance, lui donner toute liberté d’entrer dans sa maison à toute heure du jour et de la nuit et lui laisser le plein usage de ses biens.

C’est l’Enfant-Jésus qui porte ces clés, sa Mère les porte avec lui, et St Joseph, le chef de famille, apparemment absent, sait que ces trois clés sont en très bonnes mains. Il sait aussi que Marie partage tout avec lui, qu’elle lui garde son bien et n’empiète jamais sur sa place et son rôle au sein de leur maisonnée. ‘’

 

* Récit historique de l’Origine des Trois Clés (Archives Carmel de Beaune - Registre manuscrit 50 - ch. 16)

«  le Saint Enfant-Jésus ayant fait connaître à notre chère Sœur Marguerite qu’il voulait qu’on lui fît bâtir un lieu où on l’honorât en qualité de Roi et que son règne y fût établi ; on fit pour ce sujet construire une chapelle [ ]. On en fit la dédicace le 24 octobre 1638.

… la Mère prieure (Mère Marie de la Trinité) se démit de sa charge pour faire reconnaître la Sainte Vierge comme vraie Mère et seule Prieure de la maison. Après cela, elle présenta au St Enfant-Jésus une clé d’argent doré où sont gravés ces mots latins : Jesus regnat, puis une à la Sainte Vierge avec ces paroles : Maria goubernat et enfin une troisième en argent à St Joseph où il y a : Joseph administrat. Tout cela se fit avec une extraordinaire dévotion… 

 

 

 

Que garde donc cette Trinité de la terre ? Sur quels biens veille-t-elle ? A quel

 

monde ces clés donnent-elles accès ?

 

 

 

 

 

Ces trois petites clés révèlent la mission de La Sainte Famille dont la maison de Nazareth est comme un sanctuaire. La vie à Nazareth est rythmée par la prière, l’adoration, l ‘écoute de la loi, le travail assidu, l’accueil de tous. Pour mieux connaître cette famille, il est bon d’aller chez elle, dans son lieu de vie.

 

 

Alors : 

 

« Entrons dans la maison de Nazareth, écoutons, regardons, sentons cette atmosphère si chaleureusement humaine de cette maison bénie entre toutes ».

 

Elle est un espace de Vie, de Commencement perpétuel, d’Union admirable où chacun se donne sans cesse à l’autre, dans un perpétuel échange d’amour réciproque. La demeure de la Sainte Famille respire la tendresse, l’oubli de soi, la fidélité, la communion de cœur et d’esprit, sous la mouvance forte et délicate de l’Esprit Divin.

Maison attirante pour tous, où il fait si bon vivre. Maison où l’on voudrait habiter toujours !

 

Joseph

 

Joseph est choisi par Dieu pour en être la tête, le chef. Une nuit au cours d’un songe prophétique, sa mission lui est révélée :

 

« Joseph, ne crains pas de prendre chez toi Marie ton épouse, l’Enfant qu’elle porte vient de l’Esprit-Saint,

tu lui donneras le nom de Jésus, c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés ».

 

 

C’est dans sa propre maison que vient Marie au sein de laquelle Dieu façonne Jésus, l’Enfant par excellence. Joseph acquiesce avec allégresse mais aussi avec courage car ce petit au creux de Marie le dépasse déjà tant. En même temps qu’il reçoit sa vocation d’époux, il reçoit sa paternité de Dieu, il se sent devenir père et il se sait responsable du devenir de cet enfant que Dieu lui confie. ‘’ C’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés ‘’. Cette petite phrase va l’habiter en permanence. Mais comment devenir père d’un tel fils ? Comment le préparer à sa future mission ? « Rien n’est impossible à Dieu » se rappelle-t-il alors, car il fait sienne cette révélation de l’ange à son épouse et dans sa foi priante, il s’abandonne à son Créateur recevant de lui jour après jour lumière et dynamisme pour conduire sa petite famille dans les voies secrètes et si pleines de sagesse du Dieu d’Israël qu’il invoque chaque jour.

Joseph gardien de la famille de Nazareth, est aussi celui qui ‘’ administre ‘’ selon le verbe incrusté dans la petite clé. Cela veut dire qu’il veille sur son temporel, soucieux de la bonne marche de la maison, attentif au bien de tous, envisageant l’avenir, prudent en affaires, gérant en toute justice les dons de Dieu. Ce rôle de chef, il l’a assumé avec générosité, rigueur, droiture, force et sainteté.

C’est pourquoi l’Eglise, Famille de Dieu, s’est mise sous sa protection et le donne en exemple à tous les pères de la terre. Aujourd’hui elle trouve en lui un défenseur de la paternité voulue par Dieu et sur laquelle toute famille se construit pour le bonheur de chacun.

Joseph gardien de la Sainte Famille. Joseph gardien de la Famille.

 

 

 

 

 

Marie

 

 

Au sein de cette famille, Marie est la Mère. Ce titre lui sera donné par les Evangiles jusqu’au bout et Jésus ne s’adressera à elle que sous ce vocable. « Tu enfanteras un Fils » lui avait annoncé Gabriel. « Elle mit au monde son fils premier-né » Sa maternité se poursuivra tout au long de son existence, éduquant et préparant son fils à sa mission, elle l’accompagnera durant sa vie apostolique, le devancera intuitivement dans son rôle prophétique, le poussant presque malgré lui à exercer sa vocation messianique ; ainsi à Cana, Elle sera là, à la croix, communiant pleinement au don de sa vie. Sa foi, son espérance, son amour seront le réconfort des apôtres bouleversés au soir de la passion. Partout et toujours Marie ne cesse d’être source de vie.

Mère de la Vie, Mère de tous les enfantements, Mère de toutes les naissances, Mère de toutes les missions et de toutes les vocations, Elle est la nouvelle Eve, la Mère des Vivants, de ceux que Dieu fait revivre dans le Christ, de ceux qui sont nés de l’Esprit. Epouse de l’Esprit, elle enfante l’Eglise et reçoit de son fils tous ses autres fils : «  Mère voici ton fils ». A travers l’apôtre Jean, c’est de nous tous qu’elle devient la Mère.

 

Elle nous ouvre à la vie de son fils, à cette vie d’amour qui passe par l’humble service, « En toute hâte elle se rendit chez sa cousine Elisabeth » nous dit l’apôtre St Luc. Elle est porteuse de vie, elle fait jaillir une source au cœur d’Elisabeth et laissant passer l’Esprit, elle la remplit de bonheur.

 

Marie ‘’ gouverne ‘’ nous dit sa petite clé. Elle semble suivre les évènements, et cependant... Dieu ne fait rien sans elle. A l’annonciation, Il attend son consentement et l’Ange ne se retire que quand il a reçu sa réponse. Elle décide de visiter sa cousine et rien ne l’en empêchera, Joseph et Jésus, si grands qu’ils soient, mettent leur bonheur à suivre ses conseils. Plus tard les apôtres mettront en elle toute leur confiance et la considèreront comme leur Mère pleine de prudence et de sagesse qui les assistera dans leur mission  et leur enseignera le sûr chemin.

Marie gouverne avec assurance, force et extrême douceur et discernement. Elle relève, rassure réconforte, entraîne, raffermit. N’est-elle pas ce ‘’Fleuve de Vie qui réjouit la Cité de Dieu ‘’ et comme le chante encore le psaume : ’ Toutes nos sources sont en toi ‘

 

 

L’Enfant-Jésus

 

 

 

L’Enfant-Jésus a lui aussi sa clé. Une petite clé prodigieuse où est inscrit : ‘’ Jésus règne‘’. Et pourtant il ne parle pas encore, ne peut rien faire sans son père ou sa mère et semble le jouet des événements. Mais sa royauté n’est pas de ce monde, c’est une royauté d’obéissance, d’amour, de don de soi à l’infini, en référence permanente et totale à son Père. « Je ne fais rien de moi-même » C’est ainsi que commence notre rédemption ! ‘’ Si le grain de blé ne meurt pas il reste seul, mais s’il meurt il donne beaucoup de fruits ‘’.

L’Enfance de Jésus est le premier acte de notre Salut. Dès ses débuts en la terre, le Seigneur règne par son Enfance. Mystère de dépendance totale, d’impuissance, de faiblesse, de vulnérabilité, mais tout autant, mystère de vie en croissance, de lente maturation, d’éveil prodigieux de tout ce qui constituera la personne à venir. Cet état a été souverainement choisi, désiré, assumé par le Verbe.

« Ma force se déploie dans ta faiblesse » dira Jésus à Paul tandis que la Vénérable Marguerite ne cessera de répéter : «  Enfant-Jésus montrez-nous la force de votre Enfance et la puissance de votre Berceau ».

L’Enfant-Jésus règne. Il règne par excellence sur l’Enfance. Il est le Roi de l’Enfance. Sa royauté préside à nos origines, il nous connaît avant même que nous soyons formés au sein de nos mères. Il sait notre nom. Du trône de son berceau, comme un Bon Berger, il veille sur chacune de ses brebis. De même qu’il a rempli de son Esprit le petit Jean-Baptiste avant sa naissance, de même, désire-t-il combler les enfants à naître, préparant les futures mamans à les recevoir du Père ainsi que leur destinée. Car Dieu a un dessein sur chacun d’eux. Son empire est celui de son amour, un amour qui ne peut juger, classer, étiqueter, reprocher. Car Il ne sait qu’accueillir, sourire à tous, il n’est qu’un enfant.

 

 

 

 

Tout le monde peut venir à la crèche, les grands et encore plus les petits. Qui aurait peur d’un enfant ? C’est pourquoi Dieu s’est fait l’un d’eux pour nous approcher, nous apprivoiser.

Il est l’Innocent, frère de tous ces innocents à qui la vie est arrachée, frère de ces petits que de hautes instances pervertissent dès la plus tendre enfance. De l’abîme de son indigence, il se fait le défenseur des droits les plus élémentaires. Il est le totalement ‘’désarmé ‘’. Le déjà ‘’ livré ‘’.

Qui est faible s’écrie Paul que je ne le sois avec lui ! La Faiblesse de Dieu est plus forte que l’homme ajoute-t-il. Nos lieux de faiblesse ne se trouvent-ils pas surtout dans nos cliniques de mort infantile, nos programmations de destruction systématique, nos législations totalitaires et tout ce qui s’y rattache ?

 

’L’Enfant-Jésus règne’’ envers et contre tout. Rien ni personne ne pourra anéantir l’œuvre divine de la Crèche. L’enfer ne peut admettre cette Vérité éternelle : le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous. Mais :

Les Anges ne cessent de l’adorer sur cette paille fragile et souple,

L’Etoile brille toujours sur cette grotte pauvre et sans éclat.

Les humbles s’y pressent, les bergers se répètent inlassablement la nouvelle,

Les grands de ce monde y apprennent la sagesse et la justice,

La joie rayonne jusqu’aux extrémités de la terre.

 

Depuis ce Sanctuaire de l’Enfant-Jésus, dédié à la Famille, la Vie et l’Enfance,

 

De ce Lieu de Rassemblement, d’Enseignement, de Ressourcement dans la Prière, la méditation et la contemplation des Mystères de l’Enfance du Christ,

 

 

L’Enfant-Jésus vient nous ouvrir à un ‘’Autre Monde ‘’ baigné d’un Air Divin comme le promettait L’Enfant-Jésus à la Vénérable Marguerite du Saint-Sacrement, en faveur de tous ceux qui s’ouvrent à son Enfance.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Monde d’humilité, d’innocence, de simplicité, de pureté et de

douceur évangélique.

Monde de fraternité, de pardon et de joie que nul ne pourra vous ravir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La famille de l’Enfant Jésus

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Retourner au contenu | Retourner au menu