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Beaune-Bethléem

BEAUNE-BETHLÉEM

‘’ L’ancien Carmel de Beaune devenu

le Nouveau Bethléem de l’Enfant-Dieu ‘’

 

L’ancien Carmel

                Beaune-Bethléem

Sœur Marguerite du Saint Sacrement a connu la joie d’avoir préparé au Carmel de Beaune un second Bethléem pour l’Enfant Jésus.

 

Elle a entendu de l’Enfant-Jésus ces paroles merveilleuses prononcées tout bas :

 « Depuis mon séjour en la crèche de Bethléem, je n’ai point autant  habité en aucun lieu par mon enfance qu’en celui-ci. Je reçois le don que toutes me font de leurs cellules, j’y habiterai avec elles, j’en ferai mon Bethléem, qui sera chéri de Mon Père Et de Moi. »

 

Sœur Giovanna della  Croce, o.c.d  nous en parle ci-après :

 

L’Enfant-Jésus de Beaune.

 

Vénérer à chaque instant le mystère de la naissance du Seigneur ! Ce but sublime constitue sans aucun doute le centre de la spiritualité de la vénérable Carmélite. C’est lui qui permet de comprendre comment elle se représentait l’imitation de l’Enfance. C’est lui aussi qui explique ses invitations répétées à se préparer intérieurement à la naissance du Seigneur. Grande simplicité, innocence, détachement de tout ce qui est terrestre, création en soi d’un vide sacré et avant tout « contempler toujours l’Enfant-Jésus et conformer toutes ses actions aux siennes », tels sont les dispositions nécessaires pour que Dieu naisse dans le cœur et pour vivre dans l’enfance spirituelle. C’est alors que cette terre se transforme déjà « en jardin de l’Enfant-Jésus », selon son expression.

 

Par ses propos et ses indications, elle veut susciter cette conviction que la vie intérieure trouve sa force et ses racines dans le mystère de l’incarnation et dans la naissance divine en notre cœur. Tout comme la rédemption de l’humanité a débuté avec l’Enfant-Jésus pauvre et faible dans la crèche de Bethléem, c’est par la naissance de Dieu dans le cœur que commence une sorte de « seconde Rédemption », à savoir la libération du « vieil homme », de l’attachement aux créatures, du souci désordonné des choses terrestres, et par là une vie nouvelle de sainte simplicité, d’humilité et d’union intime avec Dieu.

 

C’est dans ce sens que Marguerite avait enseigné que le commandement du Seigneur : « soyez parfaits comme votre Père du ciel » ne pouvait mieux se réaliser que par l’imitation des vertus de l’enfance. « Nous ne pouvons pas imiter la perfection de notre Père céleste parce que nous ne la voyons pas », souligna-t-elle plus d’une fois, « mais nous regardons le Saint Enfant-Jésus dans sa crèche, qui est sa vraie image. Il a toutes ses perfections : il est aussi grand, aussi sage, aussi puissant que lui, nous regarderons son humanité sainte et divine où reposent tous les vrais trésors de sa divinité. Et ce petit corps de Jésus, bien que possédant toutes les perfections, est dans l’impuissance et l’assujettissement ;  il laisse faire de lui tout ce que l’on veut,  ne se délivre de rien, porte tous les besoins de la faiblesse de l’enfance et ne dit mot. Or, comme il est petit et semblable à nous, il nous sera bien aise de L’imiter. »

 

C’est ainsi que la petite Carmélite de Beaune a réalisé dans sa vie la parole évangélique sur la perfection. Jusqu’à sa dernière heure elle a imité l’Enfant-Jésus dans la crèche. Mais elle a compris toujours davantage que son devoir était d’entraîner son entourage vers la lumière qui irradiait de l’Enfant divin. L’enfance spirituelle l’avait amenée sur la voie de la conformité au fils de Dieu fait homme. Il l’avait appelée, avait fait d’elle son épouse et l’avait préparée par des grâces et des visions à cette vie en Lui, en Son mystère. « Mihi vivere Christus est… l’Enfant divin vit vraiment en moi », pouvait-elle proclamer depuis le jour de sa profession. Cependant, l’Enfant-Jésus lui avait également confié la mission de conduire d’autres âmes vers une semblable transformation dans le Christ en les orientant vers une vie plongée dans le mystère de l’Enfance. Cette mission commença dès son vivant. Elle a été le trait le plus précieux de la merveilleuse existence de cette Carmélite, et son influence s’exerce encore à notre époque. Marguerite a connu la joie d’avoir préparé au Carmel de Beaune un second Bethléem pour l’Enfant-Jésus. Quand le dortoir eut été restauré, les religieuses exprimèrent le désir de se consacrer à l’Enfant divin. Chaque sœur apporta tout son soin pour L’accueillir dans sa cellule. Et le jour de Noël, lors de la procession solennelle organisée pour cette occasion, Marguerite vit l’Enfant-Jésus entrer dans chaque cellule et la bénir de sa petite main tandis que les religieuses chantaient le Magnificat et l’antienne de Noël : Aujourd’hui le Christ est né.    La voyante perçut   ces paroles merveilleuses prononcées tout bas :             « Depuis mon séjour en la crèche de Bethléem, je n’ai point autant  habité en aucun lieu par mon enfance qu’en celui-ci. Je reçois le don que toutes me font de leurs cellules, j’y habiterai  avec elles, j’en ferai mon Bethléem, qui sera chéri de Mon Père Et de Moi. »

 

Plus de 300 ans se sont écoulés depuis. Mais l’enseignement de Marguerite est encore vivace et, surtout, la statue de l’Enfant-Jésus se trouve toujours à Beaune. Ce n’est pas seulement dans les cellules du Carmel que l’Enfant-Jésus a fait son entrée, mais dans les nombreux cœurs qui se sont ouverts au message de sa petite épouse. Sa vie cachée est entrée dans l’histoire du Carmel avec le petit Jésus de Beaune pour indiquer le but spirituel suprême de l’Ordre : se faire petit comme cet Enfant à Bethléem, pour atteindre dans l’esprit d’enfance le sommet sublime du Mont-Carmel.

 

Extrait du livre

L’Enfant Jésus au  Carmel, édité en 2005

de Sœur Giovanna della  Croce, o.c.d.

(et cité aussi dans les Archives, Registre 31, folio 56)

 

Le Sanctuaire du Roi de Grâce est son nouveau Bethléem.

 

 

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