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Rencontre 6 2018

Rencontres

L’HUMILITE                                  6/10/2018

 

                C’est une vertu de l’enfance, et pas la moindre ! Elle  est d’ailleurs  constitutive de toute enfance. C’est la  modestie qui s’oppose à l’orgueil ou à la  vanité. C’est la  caractéristique  de la personne qui reconnait qu’elle  a tout reçu de Dieu, qui ne le revendique pas  pour elle-même et s’en sert pour servir les  autres. Le plus  haut degré de l’humilité  est le Christ qui se fait homme, et devenant homme, se  fait enfant et cela pour que  tout homme  devienne  enfant de Dieu et pour que Dieu  soit glorifié.

1.     L’HUMILITE  EST D’ABORD CELLE DU PEUPLE D’ISRAEL

11. Israël fait l’expérience de l’humilité dans   son histoire. Il se sait d’abord créature de Dieu. Il ne  s’est pas  fait lui-même, il s’est reçu de Dieu. De plus il se sait sauvé par Dieu lors  du Passage de la mer Rouge. Seul, le peuple hébreu n’aurait rien pu faire, il se  serait noyé dans la mer. Or Dieu était là et Israël s’en souviendra  toujours. Il y a aussi l’humilité de David  qui danse  devant l’Arche d’Alliance. Il sait que celui qui est présent dans l’Arche  d’Alliance et qui est derrière lui est plus important que lui, qu’il est celui qui lui a  donné la victoire  contre Goliath et qui l’a fait roi

12. Israël fait l’expérience de l’humilité  dans  ses  épreuves. Je viens  de parler de la traversée  de la Mer Rouge. Mais  qui, au désert, a guidé le peuple ? Qui lui a  donné à manger ? Qui le sauve  des serpents ? Dieu et pas  l’homme ou le peuple. Ensuite, qui lui permet de s’installer en Terre promise, de faire  tomber les  remparts de Jéricho, et de s’installer paisiblement. Encore une fois, c’est Dieu et non l’homme avec ses  seules  forces. Enfin qui permet au peuple  de  revenir de l’Exil. C’est un roi païen, perse, Cyrus, qui renvoie les Hébreux à Jérusalem pour qu’ils reconstruisent la ville et le Temple. A chaque  épreuve Israël trouve l’aide  de Dieu et ne peut que  vivre dans l’humilité.

13. Cette humilité, elle  devient aussi un objet de prière. Repensons  au psaume 51 (50). « Pitié pour moi, mon Dieu, dans  ta  grande miséricorde efface  mon péché » L’homme pécheur se  tourne  vers Dieu avec un langage  contrit et une attitude  humble. C’est aussi le sens  des Psaumes  de lamentations.

14. Et qui  sont les modèles  d’humilité ? Moïse, le plus  humble s des  serviteurs ( Nombres 12, 3), le Serviteur Souffrant d’Isaïe  que  nous lisons  le  Vendredi Saint, les  Prophètes et Sages  de l’Ancien Testament qui savent qu’ils  ne  font que parler au nom de Dieu et le Messie  lui-même dont Zacharie dit  (9,9) qu’il viendra  juché  sur un ânon .

 

2.     L’HUMILITE DU CHRIST

21. C’est la  superbe hymne  de la lettre aux  Philippiens  (2,6-11). Le Christ ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu mais  se fait homme, mourant sur une croix. De plus Jésus  bénit les enfants plusieurs  fois  dans l’Evangile. Et si, un enfant  a confiance, l’enfance  est la  condition même de l’humilité. Et toujours  Jésus  s’occupe  des plus  humbles, les  petits, les plus  pauvres, ceux  qui ne mettent qu’une obole dans le tronc du Temple

22. Un geste est significatif .Jésus lave les pieds  de  ses disciples, il adopte la position la plus  humble. Ainsi, on n’est plus  obligé  de lever la tête  pour rencontrer Dieu, c’est Dieu qui s’abaisse à nous  pour nous  rencontrer.

23. L’humilité est donc  une conséquence  de la charité dont fait preuve  le Christ  Les  2 phrases les plus  importantes de l’Evangile  ( « Aimez-vous les uns  les autres comme je vous ai aimés » et «  Ce que j’ai fait pour vous, faites-le aussi pour les  autres ») ne disent rien d’autre que  de mettre l’autre au  centre de  ses préoccupations. Et donc  de ne pas  faire preuve d’orgueil, et donc d’agir avec humilité. St Augustin écrivait avec raison que «  Là où est l’humilité, là est la charité ».

 

3.     ON VOIT L’HUMILITE EN ACTION CHEZ LES  HUMBLES

31. Dieu aurait pu choisir la femme d’un Grand Prêtre, d’un notable  ou d’un  super Pharisien pour être la Mère de  son Fils. Or il choisit Marie, son humble  servante  comme elle le dira. Et dans les paraboles, c’est celui qui est à la  dernière place qui, en définitive, gagne la première. C’est le publicain qui est pardonné, non le pharisien même si l’on ne  doute pas  un instant de tout le  bien qu’il fait. Et c’est l’humilité du fils prodigue  qui est gagnante, non la fierté de l’aîné comme la discrétion du bon samaritain est mise en valeur

32. Plus proche  de nous, les attitudes de Mère Teresa, de St Vincent de Paul et des grands  témoins  de la foi nous indiquent que la voie  royale de la  sainteté passe par l’humilité. On ne se  souvient plus  de la  religieuse qui, à Nevers,  disait en rencontrant Bernadette ‘ Ah ce n’est que  cela ‘. Mais  on se souvient et on imite l’humilité de la jeune  voyante de Lourdes

33. Alors  regardons l’Enfant Jésus : non seulement il nous  indique la voie de l’humilité mais  il EST l’humilité même. Et la vénérable  Marguerite du saint sacrement a  eu raison d’emprunter ce chemin de l’humilité.

 

 

Yves FROT

 

 

 

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